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dimanche 18 juillet 2010

Étreintes fatales : Emma Bovary et Cybook opus


Je me suis plongé tout du long dans les aventures d'Emma Bovary et de son benêt de mari. Un prétexte pour soumettre à rude épreuve la liseuse Cybook Opus.
Sabre de bois!  L'Opus, je le trouve déjà un peu désuet. Si l'objet remplit parfaitement sa fonction première - permettre la lecture - on sent un peu trop sa présence, ses manques étanches, ses cliquettements et sa fragilité.

Bonne technologie (encre électronique) pour mon oeil paresseux et mes corps flottants. Mais...

Mes principaux irritants : 
- Saperlotte! c'est un objet forclos - ignorant du web. On aimerait bien pourvoir vérifier, exemple, ce qui l'en retournait des rince-bouche que l'on servait au dessert au XIXe siècle.

 - Ne permet pas les annotations. Il faut voir mon exemplaire papier qui porte la marque de mes lectures assidues et celles de mes amies. 

 - Impossible de retrouver rapidement un passage précédent (on avait développé des trucs pas possible avec le livre papier). La fonction Signet - quoiqu'en dise le manuel de l'utilisateur - n'est pas disponible contrairement à la version précédente du Cybook.  
- Sensibilité de l'appareil, tant et si bien qu'au plus infime mouvement de l'avant-bras  on doit  se farcir un flip flop horizontal/vertical  de l'affichage à l'écran qui fait que la Bovary se retrouve plus souvent que la morale l'exige, en déshonnête position, cul par dessus tête :)  

 - j'ai failli à de nombreuses reprises tirer l'objet dans la piscine algueuse et reprendre la version papier tellement l'appareil gèle un peu trop souvent à mon goût de lecteur à qui ses interruptions narratives intempestives donnent la gratelle : une quinzaine de fois pour quelque 350 pages. Et il faut opérer un petit «reset» et  retrouver la page abandonné dans un menu de navigation à rendre Ariane démente! 

Ma fille : «Papa, que diable fais-tu avec la pelote d'épingles?». 

«Je réinitialise, ma fille, je réinitialise la bête un peu bête.»


Pour les bas bruns :

 - supporte le format epub
- dispose d'un accéléromètre et d'un port d’extension MicroSD (nécessaire, en passant pour installer les mises à jour du système d'exploitation qui règle peut-être le problème des resets répétitifs évoqués plus haut)
- supporte la lecture en mode paysage (avec les flip flop t o u t e f o i s)


Pour les fous finis de la littérature libre de droit

Le fiacre - 150 grammes - peut contenir beaucoup plus que vous ne pourrez brouter d'ici la fin de votre existence.


Des sites où trouver des livres sur mon Delicious :
Livres libres de droit

Et Flaubert

 Du style :


«Une convulsion la rabattit sur le matelas. Tous s'approchèrent. Elle n'existait plus»

Je remets cette lecture prochainement avec le Sony Reader.









2 commentaires:

  1. Merci pour la critique, que j'avais loupée!

    Décidément, autant suis-je archi impatiente de me mettre au livre électronique, autant les liseuses actuelles et les formats offerts me semblent encore totalement insatisfaisants! Et encore, si on m'en donnait une, je ne dis pas, mais au prix qu'elles coûtent!...

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  2. Marie H.,

    J'ai un peu éreinté le bidule... mais je lui ai donné une petite chance lors de mon dernier séjour à Jibacoa... Relu La Métamorphose de Kafka, l'opuscule Lecture de Proust, attaqué le Don Quichotte...

    Billet à venir sur le Sony Reader qui est nettement supérieur à l'Opus... mais aussi coupé du web... Est-ce rédhibitoire?

    Le prochain Kindle devrait se détailler autour de 159$...

    Et on me dit que le Ipad fait vraiment le travail côté lecture, même pour les yeux capricieux... Léger supplément toutefois.

    Luc

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