BiblioBabil - Luc Jodoin
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mardi 14 septembre 2010
samedi 21 août 2010
Lire Djian avec ses pieds
dimanche 18 juillet 2010
Étreintes fatales : Emma Bovary et Cybook opus
Bonne technologie (encre électronique) pour mon oeil paresseux et mes corps flottants. Mais...
- Ne permet pas les annotations. Il faut voir mon exemplaire papier qui porte la marque de mes lectures assidues et celles de mes amies.
- j'ai failli à de nombreuses reprises tirer l'objet dans la piscine algueuse et reprendre la version papier tellement l'appareil gèle un peu trop souvent à mon goût de lecteur à qui ses interruptions narratives intempestives donnent la gratelle : une quinzaine de fois pour quelque 350 pages. Et il faut opérer un petit «reset» et retrouver la page abandonné dans un menu de navigation à rendre Ariane démente!
Ma fille : «Papa, que diable fais-tu avec la pelote d'épingles?».
«Je réinitialise, ma fille, je réinitialise la bête un peu bête.»
Pour les bas bruns :
- supporte le format epub
- dispose d'un accéléromètre et d'un port d’extension MicroSD (nécessaire, en passant pour installer les mises à jour du système d'exploitation qui règle peut-être le problème des resets répétitifs évoqués plus haut)
- supporte la lecture en mode paysage (avec les flip flop t o u t e f o i s)
Pour les fous finis de la littérature libre de droit
Le fiacre - 150 grammes - peut contenir beaucoup plus que vous ne pourrez brouter d'ici la fin de votre existence.
Des sites où trouver des livres sur mon Delicious :
Livres libres de droit
Et Flaubert
Du style :
«Une convulsion la rabattit sur le matelas. Tous s'approchèrent. Elle n'existait plus»
Je remets cette lecture prochainement avec le Sony Reader.
dimanche 10 janvier 2010
Un éditeur de macros pour les paresseux
IMacros, un plugin de Firefox, très facile à utiliser.
Jetez un coup d'oeil au petit vidéo ci-dessous :
jeudi 31 décembre 2009
Bilan 2009 au vu de mon activité Facebook
- Un bon livre : La route, de Cormac McCarthy
- Une relecture : Les saisons de Maurice Pons (non disponible dans le Réseau, hum)
- Un journal : Journal de deuil, Roland Barthes
- Un jeu littéraire- Georges Pérec, toujours d'actualité : «L'art et la manière d'aborder son chef de service pour lui demander une augmentation»
- Albums jeunesse : La route des pastèques, Quartiers d'orange et autres nombreux albums coup de poing.
- Des disques : Compass de Joshua Redman et Douzes hommes rapaillés
- Suspense : Dernières élections municipales
- Haute tension : Débat Harel, Tremblay, Bergeron... :):)
- Congrès : Cefrio - Génération C à Québec (entre les conférences surtout pour le réseautage) + Congrès des milieux documentaires - Investir le monde numérique
- Forum : Bibliothèques de Montréal 2.0
- Professionel : Espace B, Bibliomontreal sur Facebook et Twitter, Biblioclip, des médiateurs, Programme de rénovation, d'agrandissement et de construction de bibliothèques (RAC), Le club de lecture Les irrésistibles, Espace jeunes (malgré tout)
- Le/la (?) pourfendeur de la niaiserie de l'année : Pirathécaire
- Un nouveau complice : Ivan Filion
- Le pire billet de l'année : Lagachette : Le livre se meurt (et ce n'est pas grave)
- Championne toutes catégories et tous azimuts du power bouncing et de la veille (à toutes heures du jour et de la nuit) : Bibliomancienne et ses nombreux clones
-Un néologisme : urinodémagogie (c'est de M.H. Labory, mais elle a rêvé que je l'avais inventé)
- Un bien triste naufrage: BiblioDraveuse
-De futiles querelles : Lis avec moi et Semaine des bibliothèques publiques du Québec
- Une super veilleuse FB française : Nadine Pestourie
- Les blogues cités fréquemment : Bibliobsession, Zéro seconde (Martin Lessard), Bibliomancienne, Espace B, Pirathécaire, Les coups de coeur de Pierre Roberge
- L'incontournable catalogue: Nelligan
- Mon smiley de l'année :) :)
- Des moments chouettes : les cinq @ plus tard de la BM
- Un CMS : Drupal; je salue le sieur Sandron et sa délicieuse conjointe
- La mort pour Falardeau, Freitag, Jackson et le Père Noël(Émile)
- Le pickup à Denis Vézina
- Les danses à dix d'Ivan
- Mes déficits d'intention...
- La Vierge de la miséricorde sur le corps meutri d'Ivan
- Le couple d'affreux de l'année : Vézina, Filion, Jodoin
- 3 Shows de jazz :
- Ornette Coleman
- Coréa, McLaughlin et Garret
- Redman, mon statut :Joshua Redman, Parks et cie, au Jésus hier. L'avenir a du jazz. Passé une heure quinze assis sur le bout de mon siège pour ne rien rater, anticiper, me fondre et me confondre. Envie irrépressible contrôlée de me garocher sur le stage...
"Where is the Life we have lost in living? Where is the wisdom we have lost in knowledge? Where is the knowledge we have lost in information?" T.S. Eliott, in Choruses from The Rock (1934) Where is the information we have lost in Google ?
Via @Franck Queyraud (FB) : "Les livres raffolent de l'errance, et ceux qui restent dans la bibliothèque sont des livres tristes" (Noush-Afarin Ansari, iranienne citée dans l'Art de lire de Michèle Petit)
«être dans le vent, c'est une ambition de feuille morte» -- Milan Kundera
«papa, est-ce que notre vie est déjà toute enregistrée?» Émile Jodoin, mon fils
- « On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part. » Falardeau
- Facebook ou BiblioBabil (Faceplouc, finalement)
- Les nouvelles télés ou sur Internet-blogue (Internouille, ma télé est à vendre)
- Dormir ou lire (relire)
- Rire ou rire (délire)
- Ma blonde ou ma blonde (ma blonde)
Message écrit sur mon babillard par Vézina le 1er janvier 2009 :
Bonne année à toute la famillia !
Et que tous nos projets se réalisent !
C'est quasiment atteint, on remet ça en 2010...Bonne année 2010 à toutes et à tous (pour ne pas faire de jaloux)!
Je vous embrasse, multitude réseautante
mardi 17 novembre 2009
El pueblo, jamas sera vincido : viva los dvd!
L'article d'origine se trouve ici.
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Durant le congrès Investir le monde numérique qui se tenait la semaine dernière à Montréal, je suis tombée sur cette lettre que les signataires se proposaient d’envoyer au journal La Presse. La lettre n’ayant apparemment pas été publiée, j’ai décidé de la diffuser via ce billet. Je mets au défi tous les biblioblogueurs québécois de faire de même. Et les biblioblogueurs francophones aussi, si cela leur chante.
Le 9 novembre dernier, La Presse a publié dans sa section Opinions une lettre de Laurent Frotey, aide-bibliothécaire à la Bibliothèque interculturelle de Côte-des-Neiges. En résumé, l’auteur s’y plaignait de l’évolution récente des bibliothèques publiques, en particulier de leurs collections.
Décidément, on n’en sort pas. Le développement des collections de nos bibliothèques fait beaucoup de malheureux, si on en juge par la couverture médiatique dont il est l’objet. Il faut dire qu’en cette matière comme en tant d’autres, le premier venu a tôt fait de se prétendre expert ou du moins de se targuer de posséder des connaissances amplement suffisantes pour juger de la situation. Pourtant, les nombreuses plaintes concernant les acquisitions en bibliothèques indiquent une méconnaissance évidente de la mission de nos bibliothèques comme du rôle des bibliothécaires en leur sein.
Ainsi, il y a une vision romantico-élitiste évidente qui émane de ce type de grief. Bien des gens qui se désolent de la piètre qualité des documents acquis par les bibliothèques publiques, voire du populisme dont celles-ci font preuve, croient que le but ultime d’une bibliothèque est d’éduquer le bon peuple et de défendre la Culture, celle avec un grand C. Or, est-ce bien la mission de la bibliothèque publique?
Au risque de les décevoir… non, la mission de la bibliothèque publique est ailleurs. Ou plutôt, elle est beaucoup plus variée que cela. Toute bibliothèque est d’abord un lieu d’information et de documentation. La bibliothèque est aussi un lieu de culture, mais dans un sens plus large que ce qu’entendent habituellement les détracteurs de la culture populaire. La culture ne se limite pas, ne se limite plus au patrimoine écrit. Elle ne se restreint pas à une forme d’art, à une technologie, à un canon, à un idéal qui serait défini… par qui, au juste? La bibliothèque est enfin, aussi, un lieu de loisir. Une mission qui en choque plusieurs, mais qui est tout aussi valable et défendable que l’apport culturel ou informationnel de la bibliothèque.
Quant au rôle des bibliothécaires, il est multiple. Oui, les bibliothécaires se soucient de développer des collections qui correspondent le plus exactement aux besoins de leurs clientèles, mais ils ont aussi pour tâche:
- d’aménager de façon optimale les locaux de leur bibliothèque;
- de gérer leur bibliothèque, de ses ressources humaines jusqu’à son budget en passant par sa logistique;
- de gérer les systèmes informatiques de leur bibliothèque, en particulier son système intégré de gestion de bibliothèque (qui inclut le catalogue) et ses bases de données;
- de faciliter le repérage des documents acquis en supervisant leur indexation et leur classification;
- d’aider leur clientèle dans la recherche d’informations;
- de former leur clientèle à la recherche documentaire, à une meilleure utilisation de l’information, etc.;
- d’animer leur bibliothèque;
- de faire la promotion de leurs services, bien souvent inconnus ou mal compris par leur clientèle et donc sous-utilisés;
- de soutenir la gestion documentaire de leur organisation;
- de faire de la veille pour leur clientèle;
- … et nous en passons, et des meilleures.
La complexité de notre profession était d’ailleurs bien illustrée par le riche programme du tout premier congrès des milieux documentaires du Québec, qui avait justement lieu du 11 au 14 novembre et s’intitulait Investir le monde numérique – hé oui, il nous arrive de discuter d’autre chose que de livres, figurez-vous!
En somme, il est bien facile de se plaindre du développement d’une collection. Mais sur quoi se base-t-on pour critiquer celui-ci, au juste? Même les plaintes basées sur des données plus ou moins «sérieuses» puisque tirées de catalogues témoignent souvent d’une utilisation maladroite de nos outils de travail.
Contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, l’analyse du développement d’une collection ne peut se faire à partir de découvertes hasardeuses faites dans les présentoirs de nouveautés ou même sur les rayons d’une bibliothèque. Pour présenter une critique justifiée, il faut pouvoir faire appel à des statistiques valables, comme celles fournies par certains outils d’analyse de collections de bibliothèque. Il faut savoir faire des tests par catalogue. Il faut connaître la politique de développement des collections d’une bibliothèque, ou à tout le moins, en l’absence d’un document précis, savoir interroger le bibliothécaire en charge du développement.
On peut supposer qu’il est très tentant de lancer des déclarations à l’emporte-pièce et de critiquer le travail des bibliothécaires en matière de développement de collections. Acheter des livres est apparemment une tâche facile, n’est-ce pas? Il est seulement dommage qu’on ne prenne pas soin de s’informer proprement avant de s’exprimer publiquement. Pour discuter de développement de collections, n’en déplaise aux ignorants, les bibliothécaires restent les mieux placés. Il est simplement dommage qu’on ne pense pas à nous interroger plus souvent!
En terminant, un conseil à ceux qui se disent insatisfaits des acquisitions de leur bibliothèque. Les bibliothécaires acceptent généralement avec plaisir les suggestions d’achat de leurs clients et se font un devoir d’y répondre, dans la mesure du possible. Pourquoi donc ne pas leur suggérer de meilleurs documents, si vous pensez en connaître?
dimanche 25 octobre 2009
Un oubli
Et si le développement des réseaux de bibliothèques n'avait été que la mise en place d'un partage de ressources : base de données, documents, fournitures, infrastructures informatiques, etc.
L'Internet 2.0 et le web social vont favoriser l'optimisation du partage de savoirs, d'expertises, et, osons un mot un tantinet suranné, d'expériences.
Le réseau 1.0, bien en phase avec l'économie de type industriel tentait de conneter des objets, le réseau 2.0 rend possible l'interconnexion d'humains : citoyens, blogueurs, bibliothécaire, animateurs, médiateurs, etc.
L'échec relatif du déploiement de nos réseaux de bibliothèques serait-il le simple fait d'un oubli : un usager, un citoyen, un lecteur potentiel en quête de plaisirs et savoirs.
À méditer :
«Savoir», issu du latin populaire «sapere» au sens «d'avoir du goût» et d'exhaler une odeur». Alain Rey, «Dictionnaire historique de la langue française».
Bon dimanche!